Bien rédiger son testament est important pour éviter de contredire ses volontés après le décès. Cela va également éviter de rendre le document nul devant la loi vu qu’aucune erreur n’est tolérable. Dans cet article, découvrez comment rédiger un testament en bonne et due forme.

Structurer le contenu

Le contenu d’un testament doit être bien structuré en précisant les grandes lignes suivantes :

– la répartition du patrimoine (1) ;

– la désignation des bénéficiaires (2) ;

– la désignation d’un ou plusieurs exécuteurs du testament (3) ;

– la désignation d’un tuteur pour la garde des enfants ;

– l’organisation des obsèques ;

– la mention spéciale qui autorise de donner votre corps à la science ou non.

1 : Seuls les biens en propre du testateur peuvent être légués aux héritiers. Autrement dit, les biens communs ne peuvent en aucun cas être mentionnés dans un testament.

2 : Le lien qui unit les bénéficiaires avec le défunt doit être défini par la loi. En général, il s’agit de son conjoint, son concubin, son partenaire, son enfant, son ami, voire une association. Il faut que le nom, le prénom, l’adresse, le lien, voire la date de naissance soient bien précisés pour éviter toute confusion.

3 : L’exécuteur testamentaire désigné a le droit de gérer la future succession du testateur. Il a ainsi pour rôle de veiller à la bonne exécution des dernières volontés du testateur. En outre, la décision de prendre des mesures conservatoires sur ses biens lui appartient. Sa mission prend fin 2 ans après l’ouverture du testament. Et dans les 6 mois suivant la fin de sa mission, il remettra un compte rendu aux héritiers. Ce liquidateur peut être un des proches, L’héritier ou bien le notaire du testateur.

Bien préciser la date

La date mentionnée dans le testament permet de déterminer l’état physique et la capacité mentale du testateur le jour où il l’a rédigé. Cela permet également de suivre la chronologie des testaments dans le cas où il en a rédigé plusieurs. Leur application dépendra ainsi de la date allant du plus ancien au plus récent. Ainsi, il faut bien préciser le jour, le mois et l’année de la rédaction.

Bien formuler les phrases

Les phrases ambiguës sont à éviter pour qu’aucun doute ne s’installe lors de l’ouverture du testament. Pour cela, il faut formuler des phrases simples, claires, faciles à comprendre et bien précises. Ainsi, il est impératif de commencer la rédaction par « Ceci est mon testament ». De plus, les phrases comme « J’aimerais ou je souhaite léguer xxx à xxx » ne sont pas recommandées pour éviter toute mauvaise interprétation. Les expressions soulignant la volonté du testateur sont ainsi à privilégier. Dire directement « Je lègue xxx à xxx ».

Faire vérifier le testament par un notaire

Un testament olographe ou rédigé par le testateur lui-même risque de comporter une erreur, notamment sur le plan juridique. Pour s’assurer de sa validité, il faut faire appel à un notaire pour le relire et pour vérifier le contenu. Cela va éviter de rendre le document nul aux yeux de la loi dans le cas où le testateur a décidé de déshériter ses enfants par exemple.

Éviter quelques actions lors de la rédaction

Lors de la rédaction du testament, il ne faut surtout pas :

– utiliser une machine écrire ou écrire en tapuscrit même si la signature se fait en manuscrit ;

– faire signer son testament par quelqu’un d’autre, même par procuration ;

– se faire assister par quelqu’un d’autre lors de la rédaction en dehors du notaire ;

– photocopier le document pour en garder un double.

À noter : un enregistrement audio ou vidéo n’est pas recevable sur le plan juridique en guise de support pour faire part de ses dernières volontés.