Immobilier

Investir dans une chambre de bonne : est-ce que c’est rentable ?

L’immobilier est tout simplement l’investissement préféré des Français. Il se place en première position devant l’investissement financier. Il existe de nombreuses façons d’investir dans l’immobilier. Tout dépend du capital dont vous disposez. Pendant de nombreuses années, la chambre de bonne était perçue comme un investissement immobilier plus qu’intéressant. Cependant, ces dernières années, le changement de la législation concernant les micrologements a un peu redistribué les cartes. Par conséquent, vous êtes nombreux parmi nos lecteurs à vous demander s’il est encore rentable d’investir dans ce type de logement. les éléments de réponse dans cet article.

Qu’est-ce qu’une chambre de bonne ?

Également appelées « Studettes », les chambres de bonne étaient à l’origine, des micrologements destinés à accueillir les domestiques dans les grands immeubles bourgeois du 19e et du 20e Siècle. Ce qui explique qu’on les trouve principalement dans les grandes villes telles que Paris, Lyon ou encore Bordeaux. En général, les chambres de bonne sont aménagées sous des combles, accessibles via des escaliers de service et éclairées par des fenêtres de toit. Étant donné que la surface habitable est très petite (ne dépassant généralement pas les 15 m²), celles-ci sont habituellement équipées de toilettes sur palier, ce qui est toléré par la loi, même dans les grandes villes. Vous l’aurez compris, ces types de logements offrent peu de confort, rudimentaire pour ainsi dire. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle les candidats à la location sont essentiellement des étudiants ou des travailleurs modestes. À Paris, les chambres de bonne se concentrent surtout dans les 15e et 16e arrondissements. Cependant, rassurez-vous, parce qu’on peut en trouver partout dans la capitale.

Les nouvelles normes appliquées aux micrologements

Les chambres de bonne sont nombreuses dans les grandes villes. Selon une estimation récemment réalisée par les professionnels dans le domaine de l’immobilier, Paris compterait environ 114 000 logements de ce type. Cependant, près de 85 % d’entre eux ne sont pas utilisés ou habités, essentiellement à cause de leurs petites surfaces. En effet, la nouvelle législation concernant les micrologements impose qu’il est désormais interdit de louer un logement avec un espace de moins de 20 m³ et une surface de moins de 9 m² au sol. Par ailleurs, cette nouvelle législation impose que les micrologements doivent disposer d’installations permettant l’arrivée d’eau courante, ainsi que du matériel permettant l’installation d’une plaque de cuisson. C’est seulement en remplissant ces conditions que le logement peut être considéré comme étant décent.

Est-il encore rentable d’investir dans une chambre de bonne ?

Si avant, et ce, pendant longtemps, la rentabilité d’une chambre de bonne était évidente, ce n’est plus vraiment le cas aujourd’hui. En effet, à cause de la nouvelle législation en vigueur, il est devenu de plus en plus difficile de rentabiliser ce type de logement, d’autant plus que le loyer des chambres de bonne est limité. Celui-ci ne doit pas dépasser le loyer référence. De plus, selon les qualités du logement, l’augmentation ne doit pas dépasser les 20 %.

D’un autre côté, il mérite aussi d’être noté que les taxes appliquées aux micrologements sont aujourd’hui plus élevées. Mis en place dans le but de réduire les prix élevés des petites propriétés locatives, cette nouvelle taxe est entrée en vigueur en janvier 2012. Il s’applique uniquement aux propriétés avec une superficie totale inférieure ou égale à 14 m².

Par ailleurs, en 2017, le seuil de loyer indépassable a été fixé à 41,64/m²/mois. Tous les propriétaires qui dépassent ce seuil s’exposent à des taxes allant de 10 à 40 %.

Pour toutes ces raisons, les investisseurs se précipitent moins pour acheter les chambres de bonne.

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